Un projet réglementaire poussé par l’IAOPA auprès de l’OACI.
Dans sa dernière lettre d’information, l’IAOPA annonce mettre la pression sur l’OACI vers une visite médicale de classe 2R pour s’opposer aux standards élevés que l’EASA souhaite maintenir. L’IAOPA a donc remis sur la table sa proposition de visite médicale aéronautique 2R au niveau international. « L’initiative vise à permettre ax pilotes privés de voler au niveau international avec un certificat médical délivré par un médecin généraliste. Cette approche réduira les lourdeurs administratives sur les pilotes tout en maintenant des standards de sécurité appropriés ».
Ce projet de classe 2R avait reçu précédemment un soutien fort de la part du panel Flight Operation et du panel Pilot Training and Licensing de l’OACI, précise l’IAOPA. Malgré cela, ce projet d’évolution réglementaire a été retiré de l’agenda par le Groupe d’études sur les dispositions médicales de l’OACI, qui n’a donné aucune argumentation à sa décision.
Aussi, à l’occasion de la prochaine assemblée générale de l’OACI programmée à l’automne 2025, l’IAOPA prépare un document rappelant la proposition, prévoit une nouvelle demande de soumission auprès de l’OACI et la mise en place d’une stratégie coordonnée visant à recueillir le soutien des différentes autorités de l’Aviation civile. L’IAOPA précise que des centaines de milliers de pilotes privés volent déjà avec un certificat médical délivré par des médecins généralistes (c’est le cas dans certains pays pour des pilotes LAPL sans oublier les pilotes d’ULM). La création de cette classe 2R permettrait de répondre au manque de médecins aéronautiques et à la philosophie de l’OACI basée sur l’analyse de risques. Ce serait aussi une simplification et une harmonisation au niveau international, en notant qu’une cause médicale est rarement mise en avant dans les rapports d’enquêtes après accident.
En France, par sûr que ce dernier argument parvienne à convaincre le Conseil médical de l’Aviation civile (CMAC) ! ♦♦♦
Ndlr : merci de noter qu’il y un point d’interrogation dans le titre. On parle donc bien au conditionnel…