• Accueil
  • Mes livres
    • Rafale Marine
    • Du Vampire au Mirage 4000
    • La Saga Robin (2e édition)
    • Le Mook d’aeroVFR…
    • Autres livres
    • Dernières parutions
  • A propos d’aeroVFR
    • Auteurs
  • Contact
  • Météo du week-end
  • Webcams sur aérodrome
  • Escales sur aerodrome

aeroVFR

Informations de vol VFR

  • Actualités
  • Industrie
    • Constructeurs
    • Motoristes/héliciers
    • Equipementiers
  • Manifestations
    • Meetings
    • Expositions/Salons
    • Conférences
    • Compétitions/Rallyes
  • Histoire
    • Livres / revues
    • Histoire de l’aviation
    • Aviation de collection
    • Cinéma / TV / Photo
    • Musées
  • Cockpit
    • Pilotage
    • Espace aérien
    • Réglementation
    • Clubs et Fédés
  • Webcams
  • Safety first
    • Facteurs Humains
    • Sécurité des vols
  • Revue de presse
  • Humeur
Vous êtes ici : Accueil / Histoire / Le dirigeable Dixmude

Le dirigeable Dixmude

Publié le 27 décembre 2024 par François Besse


Sur les traces d’un dirigeable rigide de la Marine disparu il y a un siècle…

C’est en partant sur les traces de son grand-père, disparu lors du dernier vol du dirigeable Dixmude, que l’auteur a retracé l’histoire de ce géant des airs. L’enquête a mené à la publication d’un Cahier de l’Association pour la recherche de documentation sur l’histoire de l’Aéronautique navale (ARDHAN). Les premiers chapitres redonnent le contexte avec l’histoire des plus légers que l’air, à l’air chaud et au gaz, puis la conception des premiers dirigeables souples avant que des versions rigides ne voient le jour avant la Première Guerre mondiale.

Si plusieurs pays se sont lancés dans l’aventure technologique, l’Allemagne est en tête avec la société Zeppelin. Durant la Grande Guerre, les dirigeables vont être utilisés comme appareils de reconnaissance et de bombardement, de jour et de nuit, protégés par leur altitude de survol mais l’amélioration rapide des avions de chasse va mener à leur extinction comme bombardier. Les armées abandonnent ce nouveau vecteur tandis que les différentes Marines le récupèrent pour la surveillance des côtes et la lutte anti-sous-marine.

Au Traité de Versailles, ces dirigeables ne sont pas listés dans les matériels à récupérer avant que des stratèges militaires décident de se répartir au niveau des Alliés les quelques dirigeables rigides récupérés outre-Rhin. C’est ainsi que la France se retrouve propriétaire de deux Zeppelin, le Dixmude et le Méditerranée. Le premier est le dernier de la production des Zeppelin fin 1918 avec la désignation L72, encore non livré à l’armée allemande.

Si une politique a déjà été lancée en France pour développer cette branche aéronautique, elle a du retard pour mettre en place hangars adaptés et usines à hydrogène. Ainsi, piloté par un équipage allemand sous surveillance, le Dixmude en provenance d’Allemagne doit passer en 1920 par Maubeuge et attendre un mois pour rejoindre les nouveaux hangars de Cuers tout juste achevés. Tout ceci a reposé en grande partie sur la volonté, le charisme et l’opiniâtreté de Jean du Plessis de Grenédan, lieutenant de vaisseau convaincu par le rôle que doit jouer ce type d’aérostat au sein de la Marine.

Il faudra trois ans pour revoir voler le Dixmude en 1923, avec des luttes à différents niveaux, entre les pour les dirigeables rigides et les contre, dans la Marine comme à l’Assemblée nationale. Il faut des montants financiers importants pour entretenir ce genre d’engin, dont les ballonnets de gaz à renouveler exigent l’abattage de milliers de boeufs… La production d’hydrogène coûte cher également. Pour être opérationnel, il faut plusieurs bases éparpillées sur le territoire de l’empire français, avec hangars, usines de production d’hydrogène. Et les restrictions budgétaires d’après-conflit sont bien présentes…

Finalement, après moult luttes et malgré des campagnes de presse instrumentalisant le dossier, le feu vert est acquis. Plusieurs vols vont être entrepris, de durée croissante jusqu’à atteindre plusieurs jours et décrocher un record mondial (118 heures et 7.200 km parcourus à 75 km/h de moyenne). Il s’agit progressivement d’appréhender le mode de fonctionnement de ce type d’engin, les Allemands n’ayant rien concédé sur le pilotage. Ce dernier n’est pas intuitif, avec des paramètres en vol liés à la température, à l’altitude, au volume du gaz (à planifier avant le décollage selon l’altitude de croisière visée) et l’assiette du dirigeable, le tout à gérer selon vol diurne ou nocturne. Oublions au passage les 250 à 300 personnes nécessaires aux opérations au sol…

Participent au pilotage des gouvernes aérodynamiques plus ou moins efficaces, des soupapes pour réguler le gaz (jusqu’à 68.000 m3), ce dernier pouvant également fuir et incommoder l’équipage, et des réservoirs d’eau dont certains largables. Il faut rajouter encore la gestion de 6 moteurs de 240 ch consommant environ 4.000 litres de carburant par jour et qu’il faut parfois réparer en vol. Le total atteint les 80 tonnes dont 50 de charge utile (10 tonnes d’eau, 15.000 litres d’essence), avec 226 m de long pour 24 m de diamètre. L’équipage peut atteindre 50 personnes réparties dans la cabine du commandant, à l’avant, dans les nacelles motrices et dans la structure métallique triangulaire, servant de colonne vertébrale à la base du dirigeable, par où passent toutes les commandes (eau, essence, électricité…).

C’est au 7e vol d’essai, avec un objectif de propagande, que l’appareil va connaître une fin tragique le 21 décembre 1923. Un événement météorologique, sous la forme d’une tempête sur le bassin méditerranéen, va entraîner des choix de trajectoire pour remonter du Sahara vers la France avec déroutement via la Sicile, en l’absence de bases bien adaptées pour l’accueillir ailleurs qu’à Cuers-Pierrefeu. Le dirigeable sera rattrapé par l’épisode orageux.
La foudre portera le coup de grâce au Dixmude au large de la Sicile, menant à la mort l’ensemble de l’équipage, seul le corps de son capitaine sera retrouvé après avoir été éjecté de sa cabine lors de l’explosion.

Ceci mènera en quelques années à la fin du programme de dirigeables rigides en France tandis que d’autres pays (Allemagne et Etats-Unis) poursuivront jusqu’aux années 1930 quand plusieurs accidents mortels – le USS Akron de l’US Navy et le Zeppelin Hindenburg à Lakehurst – mèneront à la fin de cette branche de l’arbre généalogique aéronautique, même si des tentatives récentes visent une utilisation de « gros-porteur » pour le fret.

Avec un récit détaillé des 7 vols effectués par le Dixmude entre l’été et l’automne 1923, le tout agrémenté de photos d’époque, de cartes pour suivre les différents périples effectués et de schémas techniques signés Jacques Marquet pour comprendre la conception de ces « géants des airs », ce « cahier » retrace cette aventure technique et humaine remontant à un siècle
– l’ouvrage est sorti fin 2023 à l’occasion du centenaire de la disparition du Dixmude.   ♦♦♦

Photo © DR

– Le dirigeable Dixmude (1920-1923), par Jean-Marie Nicolas, 87 p. ARDHAN. 20,00 €

Partager :

  • Partager
  • E-mail
  • Imprimer
  • Facebook
  • Twitter

J’aime ça :

J’aime chargement…
  • Facebook
  • RSS

Newsletter aeroVFR

Manifestations

Colloque Aviation et handicaps

Synthèse des évolutions en cours et perspectives pour les personnes en situation de handicap. Le nombre de pilotes en situation de handicap est déjà important en France, actifs dans différentes disciplines aéronautiques (avion, planeur, ULM…). Organisé par le groupe « Ile-de-France » de la commission Aviation légère de l’Association aéronautique et astronautique de France (A3F), ce colloque […]

L’agenda aeroVFR pour août 2025

Quelques dates à noter pour ce mois d’août… 3 août : French Flyair, spectacle aérien gratuit à Menton (Promenade du Soleil, 16h00 à 17h00) 4-9 août : Open de France/Coupe de France de voltige (avion) à Châteaudun. FFA. https://www.ffa-aero.fr 9-16 août : 19e Championnats du monde d’ULM classique à Chambley (54). FFPLUM. https://ffplum.fr

Euro Fly-in du RSA à Brienne-le-Château

76e rassemblement annuel de la fédération RSA. L’Euro Fly-in édition 2025 de la fédération RSA (Réseau du Sport de l’Air) aura lieu les 4-6 juillet 2025 sur l’aérodrome de Brienne-le-Château. Le rassemblement annuel des constructeurs amateurs, restaurateurs et/ou propriétaires d’aéronefs de collection et… passionnés d’aviation attend plusieurs centaines d’avions sur les parkings de l’ancienne base […]

Aerosculpt et Blue Prints

Exposition d’été à l’Espace Air Passion. Du 28 juin au 7 septembre 2025, Alain Reullier, artiste multimédia, expose à l’Espace Air Passion 11 « aerosculpt », des oeuvres construites partir de pièces aéronautiques issues de l’aviation militaire ou civile. Pesant 80 à 100 kg pour 1 à 2,50 m de hauteur, ces oeuvres sont complétées de six […]

Roissy Meaux Airshow

Edition 2025 pour le meting de Meaux-Esbly. Annulé l’an passé par décision politique locale de dernière minute, le meeting de Meaux-Esbly devenu désormais le Roissy Meaux Airshow, aura lieu le 6 juillet 2025. Édition intitulée « Des avions et des Elles », les femmes seront à l’honneur de cette cinquième édition, de nombreuses animations étant proposées sur […]

JPO à Couhé-Vérac

Portes ouvertes sur la plate-forme du Civraisien en Poitou… Différents événements et la réglementations depuis 2022 ont contraint l’aéro-club de Couhé-Vérac à ne plus organiser son traditionnel meeting, proposant dépuis une Journée Portes ouvertes (JPO). L’édition 2025 aura lieu les 19 et 20 juillet 2025. Au programme : simulateurs de vol en avion, pilotage de […]

Agenda aeroVFR pour juillet 2025

Des dates à retenir sur son agenda… 30 juin-6 juillet : Championnats de France de voltige (avion) Open de France à Villeneuve-sur-Lot. FFA. https://www.aerofestival.fr 4-6 juillet : 76e Rassemblement national de la Fédération RSA à Brienne-le-Château (10). 70 ans de la base de l’Otan. Villages thématiques. Fly’Camp spécial Jeunes. Pas de créneau d’arrivée, pas de […]

Plus d'article de cette catégorie

Derniers articles parus

  • Volfa 2025 dans le Sud-Ouest 1 août 2025
  • De Sarlat à Cahors 31 juillet 2025
  • Les AZBA de retour sur Sofia-Briefing ? Peut-être un jour… 30 juillet 2025
  • Les AZBA de retour sur Sofia-Briefing ? 29 juillet 2025
  • Navigation aérienne et contrôle aérien 28 juillet 2025
  • De mieux en mieux… 28 juillet 2025
  • Forme en plan et décrochage 26 juillet 2025
  • Des mises à l’air libre… 26 juillet 2025
  • Colloque Aviation et handicaps 25 juillet 2025
  • Consignes à proximité d’incendies 24 juillet 2025
  • Le nouveau PA-44 Seminole DX 24 juillet 2025
  • L’Elixir certifié FAA Part-23 23 juillet 2025
  • Commande record pour Piper Aircraft 22 juillet 2025
  • Elixir : priorité aux écoles de pilotage 22 juillet 2025
  • CN pour les ULM G1 21 juillet 2025
  • Vous avez dit PIB local ? 14 juillet 2025
  • L’agenda aeroVFR pour août 2025 14 juillet 2025
  • ZRT sur Chambord 11 juillet 2025
  • Région parisienne : pas de ZRT ce 11 juillet 10 juillet 2025
  • ZRT à Lorient-Lann-Bihoué 8 juillet 2025
  • Pamiers, du temporaire au définitif 7 juillet 2025
  • Infiltration sous voile à Ambérieu… 4 juillet 2025
  • Casex à Besançon 3 juillet 2025
  • Le SUP-AIP 105/25 tombe… 2 juillet 2025
  • La région parisienne le 14 juillet 2025 1 juillet 2025

Site d'information aéronautique, aeroVFR.com offre un panorama de l'actualité du pilote VFR.


Découvrez chaque jour l'info aéronautique concernant Industrie (constructeurs, motoristes, héliciers, équipementiers)

Manifestations (meetings, compétitions, expositions, conférences) | Culture (livres, cinéma, aviation de collection, musées)

Pratique (pilotage, espace aérien, réglementation) | Safety First (facteurs humains, sécurité des vols)

Tous droits réservés ® | Mentions légales

%d