• Accueil
  • Mes livres
    • Rafale Marine
    • Du Vampire au Mirage 4000
    • La Saga Robin (2e édition)
    • Le Mook d’aeroVFR…
    • Autres livres
    • Dernières parutions
  • A propos d’aeroVFR
    • Auteurs
  • Contact
  • Météo du week-end
  • Webcams sur aérodromes français

aeroVFR

Informations de vol VFR

  • Actualités
  • Industrie
    • Constructeurs
    • Motoristes/héliciers
    • Equipementiers
  • Manifestations
    • Meetings
    • Expositions/Salons
    • Conférences
    • Compétitions/Rallyes
  • Histoire
    • Livres / revues
    • Histoire de l’aviation
    • Aviation de collection
    • Cinéma / TV / Photo
    • Musées
  • Cockpit
    • Pilotage
    • Espace aérien
    • Réglementation
    • Clubs et Fédés
  • Webcams
  • Safety first
    • Facteurs Humains
    • Sécurité des vols
  • Revue de presse
  • Humeur
Vous êtes ici : Accueil / Actualités / Voler en hiver…

Voler en hiver…

Publié le 9 janvier 2015 par Rédaction

Hiver2
Ce n’est pas parce que les conditions régnant généralement sur la France métropolitaine en hiver ne sont pas bonnes qu’il faut renoncer à voler ! De belles journées sont toujours possibles… et même sans conditions Cavok, il est possible de voler tant que visibilités et plafonds sont acceptables, ne serait-ce que pour quelques tours de piste afin de « garder la main » et être prêt lors du retour des beaux jours.

En période hivernale, quelques précautions particulières sont à prendre en compte, durant les différentes phases d’un vol. En voici une synthèse adaptée à partir d’une brochure de la CAA britannique intitulée Winter Flying.

Préparation de la machine
Une bonne visite prévol s’impose en s’attardant sur certains points. Le moteur a-t-il besoin d’un autre type d’huile en période de faibles températures ? Faut-il condamner une partie de la surface du radiateur pour permettre à l’huile de chauffer plus rapidement ? Le système de chauffage et de désembuage fonctionne-t-il bien ? La tension des câbles des commandes de vol a-t-elle été revue ? Autant de questions à se poser et/ou à poser au mécanicien en charge de l’aéronef.
La mise en place à bord d’un détecteur de monoxyde de carbone est une bonne chose car ce gaz toxique incolore et inodore peut se glisser parfois dans le cockpit, en provenance des gaz d’échappement, via le système de chauffage cabine. Un mal de tête peut en être un signe précurseur. Dans ce cas, aérer la cabine et se reposer rapidement.

Préparation du vol
Ne pas négliger les Notams (voire les Snowtams !) des terrains de destination. Bien analyser la prévision météo (Métar et Taf, Temsi) et noter le risque de givrage en notant l’écart entre les températures ambiante et de point de rosée. Si elles sont très proches, méfiance ! La zone critique peut aller de +10 à -10°C. Avec la diminution de la température dans le carburateur, du fait de la détente de l’air, un mélange vers +5 ou +7°C, par « mauvaises » conditions hygrométriques, peut geler dès le roulage ou en approche, moteur fortement réduit (plan trop haut ?). A +5° au sol, une cellule, une fois en vol, passera en températures négatives sous le 0°C, une bonne plage pour se couvrir de givre. Notez donc l’altitude, comme les pilotes IFR, de l’isotherme 0°C.
Si vous partez en navigation, préparez bien vos déroutements et prenez en compte le coucher de soleil précoce. Le soleil étant bas, il peut vous gêner si vous l’avez de face, notamment à l’arrondi. Il est donc fortement conseillé d’avoir toujours une paire de lunettes de soleil même si la couche nuageuse est soudée 8/8e car elle peut se fragmenter ou le soleil passer juste en-dessous lors de votre finale !
Préparez bien votre navigation car, même sans couverture neigeuse qui peut totalement changer la perception d’un paysage pourtant bien connu, un ciel brumeux peut limiter la visibilité générale, ou vous faire subir une visibilité frontale très « moyenne », imposant un suivi de navigation par vision latérale.
N’oubliez pas de bien vous vêtir, pour assurer la prévol, voire l’avitaillement, mais aussi conserver sa chaleur en cas d’escale forcée ou non. Un chiffon à bord pour la buée est un atout.
Bien noter les longueurs des pistes utilisées normalement et prendre des marges car tant au décollage (accélération) qu’à l’atterrissage (freinage), une piste contaminée (boue, herbe glissante, flaques d’eau, neige fondue) augmente les distances affichées dans le manuel de vol.

Visite prévol
Avec la condensation de la vapeur d’eau dans les réservoirs, la nuit par faibles températures, purgez bien les réservoirs. Pour l’avitaillement, la mise à la masse de l’appareil est encore plus importante car l’air peut être chargé électriquement, avec le risque d’un arc se formant entre l’orifice du réservoir et le pistolet.
Vérifiez qu’il n’y a pas de boue séchée dans les carénages de roues. Des sorties de piste ont déjà eu lieu pour cette raison. Quand on pense que certains avions ont été certifiés « avec » les carénages et que retirer ceux-ci pourrait invalider le certificat de navigabilité, on se dit que certains constructeurs et l’administration ont une excellente culture de la sécurité en France !
Vérifiez le bon fonctionnement du réchauffage Pitot si l’appareil en est équipé.
Contrôlez le filtre d’entrée d’air, pour qu’il ne soit pas imbibé et donc sujet au givrage.
Ne tolérez pas le moindre reste de givre sur la cellule (un givre transparent n’est pas facile à voir…), notamment au niveau de la voilure et des empennages. Du givre, de la neige, de la glace peuvent en effet réduire la portance jusqu’à 30% et augmenter la traînée jusqu’à 40% en modifiant la forme et l’état de surface des profils. Ne comptez pas sur la vitesse au décollage pour retirer la neige sur la voilure !
Méfiance à de l’eau (l’avion a-t-il été lavé la veille au soir ?) pouvant subsister à l’intérieur du cône d’hélice ou dans les gouvernes. Elle pourrait ainsi soit se geler en altitude soit créer une variation de l’équilibrage statique des gouvernes avec un risque de flottement aéroélastique.
Si le moteur doit être lancé à la main, les cales s’imposent mais aussi une surface propre et non glissante pour le lanceur. Ce dernier doit être libre de ses mouvements, sans vêtement ou écharpe pouvant le géner. Le port de gants est un plus.

Décollage
Lors du démarrage, notez l’état de la batterie. Souvent, elle supporte mal une période de non vol et/ou par faibles températures, même à l’intérieur d’un hangar.
Laissez chauffer votre GMP pour lui assurer une bonne lubrification, avec une huile pâteuse au départ (viscosité). Selon les préconisations constructeur et motoriste, brasser ou non l’hélice auparavant.
Au roulage, méfiance avec des taxiways pouvant être glissants ou boueux. Préférez un roulage à faible vitesse.
Au point fixe, vérifiez bien que le système de réchauffage carburateur fonctionne. C’est un système préventif fonctionnant en « tout ou rien ». Si vous perdez des tours, c’est que vous ne givrez pas avec un air chaud moins dense dans la chambre de combustion, faisant diminuer la puissance développée par le moteur. Si vous givrez, vous allez reprendre des tours en applicant le réchauffage carburateur. Un indicateur de température carburateur est un atout supplémentaire.
En vol, le symptôme de givrage est une perte progressive de la puissance entraînant le pilote à pousser de plus en plus la manette. Si le moteur s’arrête, c’est trop tard ! Une fois posé (dans un champ ?), le moteur fonctionnera parfaitement car le givre aura alors fondu. La cause de l’arrêt moteur n’est pas un mystère mais bien dû au givrage carburateur.
En appliquant le réchauffage carburateur après constatation d’un début de givrage, il se peut que le moteur tourne mal encore car il va devoir absorber l’eau issue de la fonte du givre. Persévérez ! Analysez bien le graphique ci-dessous concernant les risques de givrage en fonction de la température et de l’hygrométrie.

GivrageCarbu
Pour le décollage, préférer la technique de décollage court ou au moins en soulageant bien la roulette avant sur appareil à train tricycle. Sur piste en herbe, surtout par vent de travers, soyez doux sur les palonniers pour éviter toute perte de contrôle en lacet.
Surveillez l’accélération au décollage et abandonnez ce dernier si elle n’est pas suffisante en fonction de la longueur de piste restante.
Si vous êtes en navigation, éviter de passer sous et trop près de nuages. Il peut y avoir en suspension des goutellettes d’eau en surfusion, c’est-à-dire encore à l’état d’eau bien que sous 0°C. Dès le contact avec un mobile, elles vont instantanément se transformer en givre à l’impact.

En vol
Après le décollage, sur aéronef à train rentrant, recyclez plusieurs fois le train pour évacuer la boue ou la neige.
Surveillez vos paramètres moteur (risque de givrage carbu à vérifier régulièrement) et l’évolution de la météo (fréquences Volmet à portée de main ?). En cas de descente, limitez la réduction de la puissance et/ou appliquez régulièrement le réchauffage carburateur. Mais ne laissez pas le réchauffage carburateur appliqué tout le temps en cas d’absence de givre, cela augmente notamment la consommation horaire et donc réduit votre distance franchissable ou votre autonomie.
Evitez une arrivée trop proche de la tombée de la nuit car il y a toujours un risque de formation de brouillards ou de fines couches de stratus pouvant empêcher l’atterrissage à destination.
En cas de givrage de la cellule, descendez pour retrouver des températures plus chaudes.

Atterrissage
Vérifiez l’absence de givre sur la cellule, notamment sur la voilure. Une fine couche de glace sur le profil peut justifier d’augmenter la vitesse d’approche de 20%. Dans ce cas, vérifiez la longueur de piste car la distance d’atterrissage sera nettement plus longue, surtout avec un freinage moins efficace.
Si vous suspectez un givrage de la cellule, les empennages peuvent être concernés. Ressentez-vous des vibrations au manche ? Les efforts sont-ils différents de l’habitude ? En cas de doute, n’affichez pas les pleins volets. En effet, la déflexion aérodynamique créée par leur braquage peut entraîner le décrochage du plan fixe de l’empennage horizontal, entraînant aussitôt un couple piqueur violent, phénomène qui a déjà été la cause d’accidents.
Sur piste contaminée et par vent de travers, une grande méfiance est à employer en fin d’atterrissage, avec de plus un risque d’aqua-planning.

Après le vol
Attention à la descente de l’appareil, l’extrados de la voilure peut être très glissant.
Si l’appareil doit rester dehors, protégez-le bien avec les caches Pitot et prises statiques, la bâche de la verrière. Placez-le face au vent et attachez-le. Nettoyez les carénages de roue avant que la boue ne gèle.

Voilà, tout ceci n’est que du bon sens et n’empêche pas de réaliser de beaux vols en période hivernale. Il faut juste être conscient que l’approche du vol n’est pas la même qu’en période estivale, avec certains points à surveiller encore de plus près pour éviter toute surprise. Un pilote averti en vaut deux ! Bons vols en hiver…  ♦♦♦

Brochure de la CAA sur Winter Flying

Info-sécurité DGAC sur le givrage des aeronefs au sol

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Partager :

  • Partager
  • E-mail
  • Imprimer
  • Facebook
  • Twitter
  • Facebook
  • Flux RSS
  • Twitter

Newsletter aeroVFR

Manifestations

Les courses de Reno vont déménager

Dernière édition des fameuses courses à Reno en septembre prochain. Certains événements rattachés à un site depuis des années doivent changer de lieu par la force des choses… Ce fut le cas dernièrement pour Flying Legend de la Fighter Collection qui, après des années de son meeting de warbirds à Duxford, aura lieu cette année […]

L’agenda aeroVFR pour avril 2023

Quelques dates sur votre agenda pour le mois d’avril 2023. Au fil des jours, cet agenda peut-être complété et il est donc recommandé de le consulter régulièrement en cas de modification…

Le Grand Prix de France ULM 2.0

Deuxième édition du Grand Prix de France ULM… La première eut lieu en… 1983, époque où la France voyait débarquer ces « nouveaux oiseaux » dits ultra-légers motorisés sous la forme de Sirocco, Baroudeur, Vector, Weedhopper, Pathfinder, Quicksilver… et de pendulaires, les premiers tubes-et-toiles opérationnels pour réaliser de grands périples après la course Londres-Paris en 1982.

Hommage à Thierry Barbier

Un documentaire en trois épisodes sur le globe-trotter en Nynja… Christophe Guyon est pilote ULM mais aussi réalisateur de documentaires. Ce 14 mars, sur sa chaîne YouTube « L’appel du Rotax », il proposera un film intitulé « Thierry Barbier, un aventurier très discret ». Ce documentaire comprendra trois épisodes de 26 minutes, les second et troisième devant être […]

2e Rassemblement RétroMultiaxe

Deuxième édition du rassemblement RétroMultiaxe sur la base ULM de Sainte-Thorette. La première édition avait eu lieu en juin 2022, la seconde aura lieu les 1er et 2 juillet toujours sur la base ULM de Sainte-Thorette (LF1853), l’organisateur étant l’Association berrichonne d’ultra-léger (ABUL). Ce rassemblement d’ULM de « première génération » a pour « objectif de créer des […]

Le calendrier aeroVFR pour mars 2023

Quelques dates à noter pour mars 2023. MARS 17-19 mars : AG de la FFVP à Troyes (10). https://www.ffvp.fr 23 mars : Visio-conférence « Simulation aérodynamique pour l’aviation légère » à 18h30. Groupe 3AF Ile-de-France. Conférence gratuite sur inscription au moins 48h00 auparavant. https://www.3af.fr/agenda/simulation-aerodynamique-pour-l-aviation-legere-2236 25 mars : AG de la FFPLUM à la DGAC, à Paris (75). […]

Rétrospective André Moynet

Entre ciel et terre, deux légendes réunies à Angers-Marcé. André Moynet a été pilote des Forces aériennes françaises libres avant de devenir pilote d’essais, ministre et industriel… On lui doit entre autres le développement du Moynet 360-6 Jupiter, bimoteur « push-pull » ((1965) dont l’un des prototypes est conservé en état de vol par l’Espace Air Passion(EAP) […]

Plus d'article de cette catégorie

Derniers articles parus

  • 44 zones pour l’exercice Orion 23 mars 2023
  • Trois murs sur l’Atlantique 23 mars 2023
  • Flight Design redécolle en République tchèque 22 mars 2023
  • Gérer un amerrissage 20 mars 2023
  • Un quadriplace pour Sling Aircraft 19 mars 2023
  • ULM biplace électrique, l’Elektra Trainer 19 mars 2023
  • Amerrissage… un retour d’expérience 19 mars 2023
  • Moteurs Continental (suite…) 16 mars 2023
  • Tirs d’artillerie secteur de Canjuers 16 mars 2023
  • Les courses de Reno vont déménager 9 mars 2023
  • De la reprise des vols 9 mars 2023
  • ZRT à l’année sur Le Luc 9 mars 2023
  • Nouvelle consigne de navigabilité pour certains DR-400 8 mars 2023
  • L’agenda aeroVFR pour avril 2023 8 mars 2023
  • Le Grand Prix de France ULM 2.0 6 mars 2023
  • Hommage à Thierry Barbier 6 mars 2023
  • Confessions d’un pilote du dimanche 6 mars 2023
  • eProps certifie sa tripale Durandal-3 5 mars 2023
  • Le renouveau du Hangar Y 3 mars 2023
  • Une usine pour Aura Aéro 2 mars 2023
  • 2e Rassemblement RétroMultiaxe 2 mars 2023
  • Une accélération nécessaire pour remplacer l’Avgas 100LL 2 mars 2023
  • Deux ZRT dans le secteur de Clermont-Ferrand 2 mars 2023
  • Deux ZRT en Gironde 2 mars 2023
  • Des caractéristiques d’un avion léger 1 mars 2023

Site d'information aéronautique, aeroVFR.com offre un panorama de l'actualité du pilote VFR.


Découvrez chaque jour l'info aéronautique concernant Industrie (constructeurs, motoristes, héliciers, équipementiers)

Manifestations (meetings, compétitions, expositions, conférences) | Culture (livres, cinéma, aviation de collection, musées)

Pratique (pilotage, espace aérien, réglementation) | Safety First (facteurs humains, sécurité des vols)

Tous droits réservés ® | Mentions légales