Présentation en détail du processus de fabrication d’une cellule de DR-401.
En attendant très prochainement un nouveau site internet venant compléter la nouvelle identité qui allie dans un nouveau logo (voir en bas de page…) les trois thématiques Terre-aile-bois, le constructeur dijonnais New Robin Aircraft travaille sa communication depuis quelque temps… Après un concours photos intitulé « Somewhere with my DR » clôturé en novembre dernier, New Robin anime son site avec des articles pédagogiques expliquant la construction d’un DR-401.
Le premier épisode s’attarde sur la technologie bois, avec les caractéristiques que doit avoir ce matériau pour une utilisation en aéronautique. Les différentes essences utilisées sur un DR sont passées en revue avec le processus d’achat, de contrôle, de traçabilité et de conservation. Il est question également de colle et de ses tests de qualité…
Le second épisode aborde la réalisation de la voilure, conçue par Jean Delemontez, avec la construction des divers éléments, des nervures au longeron en passant par le nouveau revêtement à l’extrados (aile Swiftwing) qui fait appel non plus à la simple toile mais à un coffrage de faible épaisseur (1,6 mm contre 4 mm pour la partie à l’emplanture) avec des panneaux de contreplaqué d’okoumé. Ceux-ci reçoivent des raidisseurs entre chaque nervure pour éviter que les panneaux ne se gondolent. Ces panneaux, enturés entre eux, sont collés sur le dessus des nervures qui n’ont plus de « chapeau ».
La présentation – en texte et images bien explicites – n’explique cependant pas les avantages de cette modification de la production de l’aile, même si on peut penser que l’aérodynamique pourrait être améliorée par un meilleur respect du profil au détriment éventuel de la masse… sauf à utiliser un entoilage plus léger (Oratex) ensuite et en faisant le bilan exact du devis de masse final !
Le troisième épisode concerne la fabrication du fuselage, avec l’assemblage des couples principaux, des flancs, du fond et du dôme arrière de fuselage sans oublier le pontet avant et le support de verrière. Pour les collages, on insiste sur la méthode du double encollage des pièces assemblées, tirant ainsi l’expérience du passé…
Alors que le fuselage d’un DR-400 pesait jadis de 62 à 65 kg – une valeur variable selon la densité du bois utilisé – le fuselage du DR-401 atteint désormais 70 à 72 kg – cela n’aurait certainement pas plu à Jean Delemontez qui reprochait déjà à Pierre Robin une « prise de poids excessive » des modèles au fil du temps !
Au final, il faudrait de 58 à 65 heures en moyenne pour assembler un fuselage et une centaine d’heures pour le montage d’une voilure, des chiffres qui n’ont rien à voir avec le temps de construction total imposant l’installation des commandes de vol, le circuit carburant, la motorisation, l’équipement de la cabine, le tableau de bord, la peinture et la finition… ♦♦♦
Photo © New Robin Aircraft