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Sir Francis Chichester et la mer de Tasmanie (2)

Publié le 10 mars 2017 par Rédaction

ChichOuv2
Première étape pour Francis Chichester au départ d’Auckland.

Lien vers l’épisode précédent.

Le 28 mars 1931, bien avant le lever du soleil, Chichester partit donc d’Auckland pour la première étape de sa traversée maritime de près de 2.500 km aux commandes de son De Havilland DH-60 Gipsy Moth.

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Il constata que, lors de sa première ligne droite sur l’eau, son moteur ne dépassait pas
les 1750 tr/mn alors que la normale est de 2.150 tr/mn. Il pensa un moment renoncer mais tenta de voir si, avec ce régime et la faible houle, l’hydravion déjaugeait. A sa grande surprise, il se retrouva immédiatement en l’air dans la quiétude du matin. Au diable le moteur, il mit résolument le cap vers l’endroit de son premier amerrissage, le nord de la Nouvelle Zélande,
à quelques 300 km de là.

21Chich
A pleine charge, son hydravion se révéla bientôt instable et impossible à être finement réglé :
il ne pouvait lâcher les commandes plus de 10 secondes. Il atteignit pourtant le point où devait se faire impérativement le ravitaillement avec l’essence qu’il y avait fait entreposer : « Parengarenga » que l’on peut facilement retrouver sur Google earth et qui est situé à quelques 750 km de l’île de Norfolk.

Ce plein devait se faire en quinze minutes sous peine de ne pouvoir utiliser les calculs de droite de hauteur stockés dans l’hélice à calcul Bygrave. Après un amerrissage difficile, il dut attendre que la barque du ravitailleur le rattrape, car l’hydravion avec son moteur arrêté dérivait furieusement, puis qu’on le remorque et qu’on l’amarre à un rocher. Enfin, les pleins faits il tenta le déjaugeage. Ce fut plus dur que prévu…

Le moteur avait pourtant regagné une cinquantaine de tours mais Chichester s’aperçut qu’un de ses flotteurs prenait l’eau. En s’appuyant au maximum sur l’autre flotteur, il quitta l’élément liquide et s’éleva enfin dans les airs. 750 km seul sur l’eau, sans un bateau sur la route, avec un moteur ne donnant pas tous ses tours et quelques nuages en plus… il mit le cap sur Norfolk Island. Il jeta alors un oeil sur la pelle qui servait en ces temps reculés d’indicateur de vitesse, pelle attachée par un ressort au hauban gauche.

La pelle de l’anémomètre du type Etévé

22Chich
Mauvaise pioche ! La pelle était coincée à zéro par les embruns du déjaugeage avec pourtant un compte-tours à 1.800 tr/mn, soit presque plein gaz. Difficile d’évaluer dans ces conditions la force du vent mais cela ne découragea pas notre « fou volant dans sa drôle de machine ».

Vers 5h00 de l’après-midi, après 6 heures de vol seul sur l’eau, Chichester savait qu’il ne devait plus être très loin, au mieux du but, au pire d’une disparition corps et biens. Les nuages devenaient de plus en plus denses et sombres, prenant la forme supposée des montagnes de l’île. Enfin… derrière le plus banal de tous, Chichester vit la terre, très proche, à moins de 5 miles. Il explosa de joie, finit par se calmer et, compte tenu des moutons qui se formait en mer, comprit que l’amerrissage n’allait pas être une partie de plaisir !

L’endroit précis où Chichester amerrit à Norfolk

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Apres avoir fait deux fois le tour de l’île, il en repéra deux baies où pouvoir tenter un amerrissage, l’une, bien abritée mais déserte, et l’autre houleuse mais avec un canot échoué sur la plage. Il amerrit donc à Cascade Bay, la seconde, et le gag du biplan moteur arrêté dérivant à toute vitesse vers le large recommença…

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Il réussit à se faire remorquer, à faire le plein d’essence et débarqua pour la nuit.

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Au petit matin, fin prêt pour la seconde branche du voyage, il constata que deux des quatre compressions du moteur s’étaient « fait la malle ». Impossible de partir, il fallait vérifier le jeu des culbuteurs et le serrage des cylindres puisque sur ce moteur, les cylindres souvent se desserrent et empêchent les soupapes de fermer car la tige de culbuteur n’est alors plus assez longue pour les pousser.

Debout sur un flotteur, avec une clé « anglaise » dans la bouche, Chichester mena à bien le travail, rattrapant fréquemment au passage ses lunettes de myope qui partaient à l’eau.

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De l’avant du flotteur, il lança l’hélice bien entendu à la main, s’installa et tenta de déjauger. Après 10 minutes de lignes courbes ou droites, gaz à fond, il se rendit à l’évidence : bien que correctement purgés de toute eau de mer, ses flotteurs restaient inexplicablement trop lourds. L’hydravion fut alors sorti de l’eau et on constata qu’une des soudures d’un flotteur avait cédé.

Chichester en profita pour déculasser et vit qu’une fois de plus, la chance était décidemment avec lui, en le forçant à ouvrir son fichu moteur. Le cylindre n°3 était nanti d’une soupape d’admission en lieu et place d’une soupape d’échappement et vice-versa. Or une soupape d’échappement est conçue pour résister à la chaleur et pas celle d’admission… Les réparations prirent deux autres jours.

Peu avant le départ, Chichester constata aussi que ses tables nautiques de navigation, tables qui permettent de faire la liaison entre la hauteur du soleil et la position de l’avion, expiraient le 31 mars, que son départ se ferait le 1er avril et qu’aucune autre table n’était disponible à Norfolk.

Qu’à cela ne tienne, Chichester, du haut de ses dix mois d’expérience en navigation, recalcula la table pour les 5 jours à venir et cala sa montre sur Greenwich grâce au poste radiotélégraphique de l’île. Après quelques nouvelles péripéties pour bien surfer et atteindre la vitesse de déjaugeage – des lignes droite de plus de 2 km – il quitta enfin Norfolk pour Lord Howe Island. A suivre !   ♦♦♦

Demain : la deuxième étape avec encore au programme des réparations suspectes et un amerrissage difficile.
Lien vers le troisième épisode.

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