C’est l’objectif du gouvernement anglais via la Civil Aviation Authority (CAA) : faire du Royaume-Uni le meilleur pays au monde en matière d’aviation générale.
C’est du moins ce qui est écrit noir sur blanc, en gras, dans l’introduction d’un document mis en ligne récemment par la CAA et intitulé « General Aviation Roadmap » (Feuille de route pour l’Aviation générale). En 15 pages, le document trace donc la route à suivre prochainement. Et la CAA semble volontaire pour réaliser le programme dans les 12 mois à venir pour aider à la reprise du secteur et saisir les nouvelles opportunités post-Brexit…
La CAA rappelle dès l’introduction que tout doit commenncer par la « base » (grass roots) et donc l’aviation légère car celle-ci « constitue le point d’entrée pour les carrières dans l’aviation, en tant que pilotes, ingénieurs, scientifiques et autres professions hautement qualifiées, et elle comprend un certain nombre d’entreprises et de services vitaux pour le secteur de l’aviation, et il est un catalyseur de l’innovation », indiquant que la CAA souhaite que l’aviation générale « soit un secteur de l’économie florissant, générateur de richesses et créateur d’emplois ».
La base de l’aviation générale constitue un « catalyseur » important de compétences pour tous les secteurs de l’aviation et de l’industrie aérospatiale, un point fondamental pour « inspirer la prochaine génération de professionnels de l’aviation »
Le document met en avant les points suivants :
– Le réseau d’aérodromes est un atout national. Les aérodromes assurent une connectivité cruciale, tant pour les entreprises et les services d’urgence que pour les vols de loisirs et sportifs. Compte tenu de leur impact local et régional important, ils sont essentiels au développement. Une équipe spécifique à cette facette a été mise en place pour suivre l’état des terrains et les menaces pesant sur certains.
– Avec l’arrivée de nouvelles technologies, il est essentiel de bénéficier d’un espace aérien efficace et fonctionnel pour tous les utilisateurs, permettant l’intégration et un large éventail d’activités aériennes.
– L’accent mis par le gouvernement sur l’innovation et la décarbonisation nécessitera de tester et d’expérimenter de nouvelles innovations en matière de technologie aéronautique et de carburants plus propres. Les aérodromes demeurent cruciaux pour le secteur et il est primordial de protéger et de renforcer les infrastructures de l’aviation générale.
– « Pour être compétitif au niveau mondial à l’avenir, nous avons besoin d’un programme de compétences aéronautiques de premier plan, garantissant que le secteur est diversifié, inclusif et durable à mesure qu’il se redresse pour l’avenir ».
La CAA s’engage à s’assurer que la « réglementation fait la promotion de la sécurité et qu’elle est proportionnée à l’analyse des risques », permettant au « secteur de saisir des opportunités par délégation, déréglementation et via l’innovation, avec le développement de partenariats internationaux ».
Dans les dossiers à traiter figure celui de reformer et moderniser l’espace aérien pour être « efficace, sûr, interopérable et utilisables par tous ». L’aviation ancienne, tradition oblige, n’est pas oubliée dans les nouvelles orientations. Le document s’achève par un planning définissant les dates visées pour les différents dossiers, avec un achèvement du programme fixé courant 2022.
Bon, on est encore en avril mais pas le 1er ! ♦♦♦
Lien vers le document en anglais. ou en téléchargement ci-dessous.