Consigne de navigabilité pour certains moteurs Continental.
Les problèmes liés à des vilebrequins mal montés chez Continental Aerospace sont connus depuis quelque temps, notamment ici. Ce 23 février, la FAA a publié une Airworthiness Directive (AD), consigne de navigabilité rendant obligatoire l’application du Bulletin Service diffusé par le motoriste le 13 février dernier et réactualisé le 16 février. Les risques liés à un montage erroné du vilebrequin sont apparus au jour lorsque Cirrus Aircraft a décidé de bloquer au sol sa flotte de SR22 équipés d’un des modèles de moteurs concernés (séries 360, 470, 520 et 550).
Selon la FAA, 2.176 vilebrequins sont suspectés d’être impactés par ces défauts d’assemblage. L’inspection d’environ 544 des vilebrequins concernés « sera facile, car les bagues de retenue du contrepoids sont clairement visibles lorsque le vilebrequin n’est pas installé, mais plus difficile (et plus consommatrice de temps) à atteindre lorsqu’il est déjà sur l’avion ». Ainsi, la FAA prévoit que « 544 moteurs pourront être inspectés avec un seul cylindre déposé, que 544 autres nécessiteront la dépose de deux cylindres, et que 544 moteurs nécessiteront la dépose de trois cylindres, le coût par avion allant d’environ 1.000 dollars à environ le double de ce montant, en fonction du nombre de cylindres déposés pour l’inspection » : 850 $ pour 1 cylindre, 1.530 $ pour 2 et 1.870 $ pour 3.
L’agence américaine précise qu’elle a intégré « tous les coûts connus dans son estimation des coûts. Toutefois, selon le constructeur, certains des coûts de cette consigne peuvent être couverts par la garantie, ce qui réduit l’impact financier sur les exploitants concernés ». Contrairement au bulletin de Continental, la FAA n’a pas exclu les moteurs ayant plus de 200 heures de fonctionnement, l’agence américaine – à ce jour – n’ayant « pas reçu de données adéquates pour soutenir cette exclusion ».
Au final, la FAA estime que les propriétaires de 1.632 aéronefs doivent désormais retirer jusqu’à trois cylindres pour inspecter leurs moteurs Continental et vérifier (ou rectifier) l’assemblage du vilebrequin afin de prévenir une éventuelle défaillance en vol. ♦♦♦
Plus de détails avec ce lien vers le motoriste et vers le site de la FAA.
Photo © Continental Aerospace