Livraisons par drones, hors de portée visuelle de l’opérateur.
Ce n’est pas nouveau mais la tendance s’amplifie au fil du temps. Des drones parcourent désormais les basses couches pour des expérimentations mais aussi pour des livraisons au quotidien, et il ne s’agit plus alors d’activités temporaires. Exemple parmi d’autres, depuis près d’un an, des échantillons sanguins et des prélèvements en laboratoire circulent à 100 m/sol entre Granville et Saint-Lô, soit une cinquantaine de kilomètres parcourus en une vingtaine de minutes contre une heure par la route. L’engin, de 3 m d’envergure, croise à plus de 100 km/h.
Le bilan est jugé positif par l’exploitant, le drone étant plus rapide (délais réduits pour les résultats d’analyses), plus écologique (bilan carbone annoncé 90% inférieur à celui d’un véhicule routier, y compris électrique), d’où ce couloir de livraison confirmé en 2024 par un SUP-AIP définissant une ZRT SFC/500 ft et une extension du réseau de livraison prévue à l’avenir par le groupe médical.
D’autres zones où circulent des drones de façon ponctuelle ou régulière dans des couloirs (et non pas de simples zones centrées sur un site d’essai) peuvent être trouvées en France métropolitaine, y compris en région parisienne à l’espace aérien déjà contraint.
C’est aussi le cas par exemple dans l’est lyonnais avec un couloir de livraison confirmé d’année en année (SFC/1.050 ft AMSL) pour des livraisons également médicales.
Ces zones s’étendent généralement du sol à 500 ft/sol, tranche d’espace aérien qu’un trafic VFR ne peut pénétrer en dehors des trajectoires de décollage et d’atterrissage (hauteur minimale de survol) sauf… dans le cas d’un entraînement à la gestion d’une panne moteur avec instructeur à bord. Mais certains couloirs peuvent avoir un plafond nettemment plus élevé que ces 500 ft/sol. C’est le cas si vous traversez la Manche. ♦♦♦