De la circulation aérienne à proximité des incendies de forêt et de végétation.
Publié le 6 juin dernier, l’AIC France A 08/24 rappelle les « dangers relatifs à la circulation aérienne à proximité des incendies de forêt et de végétation », phénomènes récurrents au fil des ans, même en dehors de la période estivale et dans des régions généralement peu exposées.
Il est rappelé que la « chaleur et les fumées dégagées par les incendies de forêt et de végétation réduisent la visibilité, génèrent de fortes turbulences et sont susceptibles d’endommager les moteurs et les cellules des aéronefs. En outre, les aéronefs de la Sécurité civile chargés de la lutte contre les incendies (Canadair, Dash 8, avions ou hélicoptères bombardiers d’eau affrétés, avions de coordination et de surveillance) sont amenés à survoler les feux à basse et très basse altitude, par visibilité réduite, tout en devant prévenir les abordages et les collisions avec les obstacles, dans des conditions généralement complexes ».
Ces appareils peuvent réaliser de multiples allers-retours entre plans d’eau ou plates-formes de ravitaillement et incendies. La phase de largage de l’eau requiert une forte concentration de la part des équipages d’aéronefs bombardiers d’eau. Aussi, « la circulation de tout aéronef à proximité d’un incendie de forêt ou de végétation pour tout autre motif que la lutte contre les incendies met donc en cause la sécurité des aéronefs engagés dans ces opérations », utilisant par ailleurs des fréquences dédiées.
Ainsi, par mesure de sécurité, les équipages de l’aviation générale sont tenus de s’écarter à une distance d’au moins 5 nautiques, ou à une hauteur supérieure à 1.500 m (5.000 ft) du contour d’un feu. Les règles de l’air précisent « qu’un aéronef ne soit pas exploité d’une façon négligente ou imprudente pouvant entraîner un risque pour la vie ou les biens de tiers » (SERA.3101 – Négligence ou imprudence dans la conduite des aéronefs).
Par contre, tout début d’incendie localisé du ciel peut être utilement signalé aux organismes des services de la circulation aérienne les plus proches (les coordonnées longitude/latitude du GPS permettent une localisation précise), sans toutefois s’en approcher car des bombardiers d’eau en mission de guet aérien « sont susceptibles d’intervenir dans de très brefs délais ». ♦♦♦
Photo © Commission européenne