Comme d’autres constructeurs, Pipistrel aurait dû être présent au salon de Friedrichshafen. Sur son stand, il aurait ainsi été possible de découvrir quelques machines dont celles-ci.
La version certifiée CS-LSA du Virus (SW121) est annoncé comme le premier biplace LSA à être autorisé à la fois pour le VFR de nuit, les vrilles volontaires et le remorquage de planeurs sans compter son pilote automatique, ses aéro-freins et l’utilisation de pièces imprimées 3D. Ainsi, avec cet appareil issu de plus de 20 ans de production d’appareils de la même famille, le constructeur slovène entend proposer un biplace adapté aux exigences de l’UPRT ou Upset Prevention and Recovery Training, formation imposée désormais aux équipages professionnels.
L’appareil, sans modification nécessaire, est approuvé pour les vrilles stabilisées dans toutes les configurations possibles : moteur réduit, pleine puissance affichée, avec volets et spoilers, sur décrochage dynamique, etc. Avec 349 kg de masse à vide pour 600 kg à la masse maxiale, le SW121 est motorisé par un Rotax 912S de 100 ch accouplé à une hélice bipalce constant speed MTV à commande hydraulique.
Le texte ci-dessus sur les vrilles est amendé par ces précisions complémentaires mises à jour par la suite.
L’autre nouveauté aurait été l’Alpha Electro, la version électrique de la gamme, ou plutôt sa version de série dénommée Vélis Electro. L’appareil est déjà utilisé par des écoles en Australie. La planche de bord comporte VHF, transpondeur et Garmin Aera 660. La motorisation est due à un groupe électrique de 60 kW refroidi par liquide et alimenté par des packs de batterie (24,8 kWh) lui donnant environ 50 mn d’autonomie avec réserve, tandis que le temps de recharge serait de 40 à 70 mn.
La certification du premier LSA électrique serait prévue pour la mi-2020 avec une production dans l’usine de Pipistrel implantée il y a quelques années en Italie, à quelques encablures de la frontière Slovénie-Italie, et ce pour des raisons de simplification réglementaire pour la certification. Les éléments en composites sont produits en Slovénie mais les batteries réalisées en Italie. Ce sont elles qui auront imposé près de deux années d’essais pour valider leur utilisation et atteindre le niveau de sécurité imposé par la certification.
Selon la presse allemande, le prix de vente serait de 159 000 € HT. Avant l’intervention de la pandémie, une produit de 4 unités par mois était prévue avant de passer à une dizaine fin de l’année, avec notamment 110 à 120 commandes dans le carnet de commandes en provenance d’une trentaine de pays. La compagnie Air France avait passé commande ces derniers mois de deux appareils pour compléter la formation de ses Cadets lors des stages vélivoles au sein du CNVV de Saint-Auban-sur-Durance.
Quant au quadriplace Panthera, son développement a été perturbé par les décisions de deux motoristes successifs ayant changé leur cahier des charges, notamment l’usage de carburant automobiles. De 210 ch au départ, il a fallu se rabattre sur le Lycoming IO-540V de 260 ch.
Une version à motorisation hybride figure toujours au programme des développements du bureau d’études. ♦♦♦
Photos © Pipistrel