Junkers Flugzeugwerke AG se lance dans une nouvelle version du trimoteur Ju-52 !
A Friedrichshafen, au salon Aéro, la société Junkers a fait parler d’elle avec son ULM A50 Junior (600 kg), un biplace en tandem à train classique fixe, et son A60, futur biplace côte à côte à train rentrant dont le premier vol est programmé pour 2023.
Mais le plus étonnant est que l’entreprise suisse Junkers Flugzeugwerke AG (St. Gallen-Altenrhein), créée en 2018 par Dieter Morszeck pour proposer en kit le monomoteur F-13, a annoncé vouloir « relancer » la production du Ju-52 « nouvelle génération ».
Il s’agirait de reconstruire et faire voler une version moderne, baptisée Ju-52 NG, du trimoteur datant de la fin des années 1930. Tous les systèmes embarqués seront prévus selon les standards actuels, tandis que la silhouette correspondra au modèle original. Ainsi, le Duralumin sera remplacé par de l’AL2024.
Les dimensions sont les suivantes : 29,25 m d’envergure, 19,20 m de long, 6,30 m de haut. La motorisation du Ju-52 NG reposera sur trois moteurs RED A03-05 développés par le motoriste allemand RED Aircraft – moteurs certifiés EASA et FAA, avec FADEC. La puissance annoncée est de 550 ch, avec hélices constant speed MTV. La masse à vide de l’appareil devrait être réduite pour passer de 10,5 à 8,6 tonnes. La suite Garmin est prévue avec pilote automatique, TCAS, radar-altimètre, avertisseur de proximité du sol, enregistreur des données de vol.
Malgré trois moteurs à pistons à alimenter, les marchés recherchés sont les vols commerciaux avec 14 passagers (vols touristiques, opérations sur pistes non préparées, liaisons courtes entre îles, etc.) et le transport de fret, voire en version combinée passagers/fret. Une porte cargo est prévue. La croisière annoncée est de 180 km/h. La capacité en carburant atteint 1.560 litres offrant une autonomie maximale de 6.9 heures ou une distance franchissable de 1.236 km, avec une consommation horaire par moteur de 52 litres (croisière), 77 litres (puissance maximale continue) et 92 litres (puissance au décollage). L’objectif serait de viser une machine certifiée VFR/IFR en 2026. Seule une maquette a été exposée… pour tâter le terrain commercial ? ♦♦♦
Photos © Junkers et Aero