Les chiffres de l’accidentologie en 2015 selon la DGAC.
Ce 18 février, sur son site, la DGAC a mis en ligne les « Statistiques accidentologie ». La seule ligne « d’analyse » se limite à la phrase suivante : « Evolution des accidents mortels en aviation légère 2006-2015 ». Ce sont donc des données… brutes, la DGAC étant sans doute en manque d’imagination pour apporter le moindre commentaire.
La première statistique concerne l’évolution des accidents mortels avec une année 2015 marquée par 40 accidents mortels ayant entraîné la mort de 62 personnes, contre respectivement 31 et 46 en 2014. Elle est « hélas » dans la moyenne puisque sur ces 10 années de données, la moyenne annuelle a été de 62,4 morts, avec un pic à 85 décès en 2009. La tendance générale serait à la baisse mais avec une pente plutôt plate…
La deuxième donnée concerne le nombre de morts selon l’activité (avion, planeur, ULM, hélico, ballon). Pour l’année 2015, on a ainsi dénombré 17 morts en avion et 45 en ULM, contre respectivement 19 et 23 un an plus tôt – soit un doublement du nombre des décès pour l’ULM. Les autres activités n’ont enregistré aucun décès. D’une année sur l’autre, des variations importantes peuvent être rencontrées, notamment dans le cas de faibles nombres. Ainsi, pour l’avion, 2012 avait enregistré 8 décès contre 27 (plus du triple) en 2013.
Par activité, si l’on fait une moyenne annuelle sur 10 ans, l’activité vol moteur a entraîné 27,4 décès contre 27,1 pour l’ULM, chiffres similaires tandis que L’ULM compte moins de pratiquants que l’avion léger (dans un rapport de 1 à 2,5 environ) mais ils voleraient plus… Quant au vol à voile, la moyenne est de 4,3 décès par année contre 3,3 pour l’hélico, activité comptant beaucoup moins de pratiquants. Il faudrait ainsi faire le ratio par rapport au nombre de pratiquants réels (valeurs relatives) et non pas prendre seulement les chiffres absolus…
Selon ces chiffres, le vol moteur serait en amélioration globale sur les dix dernières années, toutes les autres activités connaissant peu d’évolution (courbes plates sur des données peu nombreuses, avec un « mur » difficile à repousser…), tandis que la tendance générale est à la hausse pour l’ULM.
La dernière donnée concerne l’évolution du nombre d’accidents mortels et les courbes par activité sont assez semblables à celles du nombre de morts par activité. ♦♦♦