• Accueil
  • Mes livres
    • Rafale Marine
    • Du Vampire au Mirage 4000
    • La Saga Robin (2e édition)
    • Le Mook d’aeroVFR…
    • Autres livres
    • Dernières parutions
  • A propos d’aeroVFR
    • Auteurs
  • Contact
  • Météo du week-end
  • Webcams sur aérodrome
  • Escales sur aerodrome

aeroVFR

Informations de vol VFR

  • Actualités
  • Industrie
    • Constructeurs
    • Motoristes/héliciers
    • Equipementiers
  • Manifestations
    • Meetings
    • Expositions/Salons
    • Conférences
    • Compétitions/Rallyes
  • Histoire
    • Livres / revues
    • Histoire de l’aviation
    • Aviation de collection
    • Cinéma / TV / Photo
    • Musées
  • Cockpit
    • Pilotage
    • Espace aérien
    • Réglementation
    • Clubs et Fédés
  • Webcams
  • Safety first
    • Facteurs Humains
    • Sécurité des vols
  • Revue de presse
  • Humeur
Vous êtes ici : Accueil / Histoire / 1949, l’avion minimal à l’américaine…

1949, l’avion minimal à l’américaine…

Publié le 7 mai 2019 par Jean-Philippe Chivot


Avril 1949. Le premier plus lourd que l’air plus léger que le pilote à bord ! Une plongée de Jean-Philippe Chivot dans les archives de l’histoire aéronautique…

Dix ans avant notre Colomban Cricri de 78 kg, Le Beecraft WeeBee de 85 kg avait comme roues des roulettes de queue de T6 et comme moteur un Menasco 20 ch, un bicylindre 2-temps de 745 cm3 qui équipait les drones cibles de l’USAF. Son originalité résidait dans la position du pilote, complètement allongé à l’air libre au—dessus du fuselage. Croisière plein gaz à 140 km/h, atterrissage à 70 km/h… Sensations garanties !



Le WeeBee est né de la collaboration de deux jeunes ingénieurs de 28 ans travaillant chez Convair à San Diego : Ken Coward et Bill Chana. Face à la crise existentielle de l’aviation privée de l’après-guerre aux Etats-Unis, ils cherchèrent en 1949 à créer des avions de loisirs légers, économiques et pas chers – des ULM avant l’heure.


Avec la bénédiction et l’aide de Convair, ils créèrent la Beecraft Aviation et développèrent successivement le WeeBee et le HoneyBee, avions qui restèrent au stade de prototypes malgré la couverture médiatique impressionnante sur le WeeBee due à son originalité. Le marché n’était pas là et la demande, à l’époque des trente glorieuses, s’orientait vers le quadriplace de voyage.


Les Beecraft WeeBee et HoneyBee sur le parking à San Diego… Remarquez l’ombre portée juste en dessous de l’avion, on est près du Tropique du Cancer à midi en juin 1950 ! Par ailleurs, Beecraft fait penser à Beechcraft. De même pour la queue du HoneyBee qui est proche de celle d’un Beech Bonanza…

Quant à l’accueil réservé à un avion plus léger que son pilote, je l’ai vécu pour le Cricri comme instructeur-pilote à Guyancourt dans les années 1970. Je me souviens de l’arrivée, un samedi, de Michel Colomban trainant une petite remorque derrière sa voiture dans laquelle il y avait le prototype du Cricri. Il l’amenait à l’ami instructeur Robert Buisson pour qu’il fasse le premier vol. Buisson avait dans son carnet de vol plus de 40 types d’avions pilotés, du Spit au Focke-wulf FW-190 et plus de vingt premiers vols d’avions de construction amateur.


A la vue du CriCri, ce fut parmi nous un éclat de rire général. « Robert, tu ne vas pas voler avec ce truc-là, tu es trop gros et trop vieux ». Et pourtant tout se passa bien, comme pour le premier vol du WeeBee vingt années plus tôt.


Le Weebee était de construction entièrement métallique car, comme le Cricri, il était un enfant d’ingénieurs de la grande aviation. Il se pilotait en position allongée. Pour cette position ses concepteurs s’étaient inspirés du planeur allemand Horten ramené aux US comme butin de guerre en 1945.


Le pilote du Horten, semi couché, dispose de commandes de vol face à lui et d’un palonnier en arrière du fuselage comme le montre la photo.


Tel n’était pas le cas du pilote de WeeBee. Complètement allongé à l’air libre, il devait, de la main droite, saisir le manche sous lui et actionner les gaz ou les volets de la main gauche – pas de gaz dans le planeur Horten évidemment. Le pilote pouvait poser son menton sur un coussin. Pratique pour les longs vols…


Pour démarrer le moteur par la petite hélice qui tournait très vite on employait un système des années 1920.


Le moteur était un bicylindre à plat Menasco O-45, un 2-temps de 745 cm3, développant 30 ch à 3.500 tr/mn et pesant 15 kg. Il était utilisé pour propulser le drone cible Globe KDG Snipe de l’US Navy. Ce drone radiocommandé était catapulté et s’il n’était pas touché pendant son vol, il déployait un parachute pour être récupéré. Développé à partir d’un précédent modèle propulsé comme un V1 par un petit pulso-réacteur peu fiable, il fut utilisé jusqu’en 1952. Ci-dessous le Globe KDG Snipe construit en métal… On voit de qui tient le WeeBee (ailes et dérive) !


Le WeeBee était doté d’un train tricycle avec des roues de roulette de queue de T6 sur lesquelles on avait greffé des freins hydrauliques. La roulette avant était orientable. Aussi le Weebee était un peu en avance sur son temps… Bref le WeeBee avait de saines caractéristiques de vol…

Sa charge alaire était de 44 kg/m2 à comparer à celle d’un Cessna 150 avec 51 kg/m2 pour un masse totale au décollage de 180 kg (carburant et pilote) et une masse à vide de 95 kg. Vitesse de croisière autour de 120 km/h. Rayon d’action de 80 km soit 35 mn de vol, ce qui est honorable pour un pilote allongé peu sujet aux crampes.

Voici une vidéo du WeeBee en vol…

… et une vidéo publicitaire passant en revue la visite prévol.

Heureusement, les vols du WeeBee n’étaient pas trop longs et Ken Coward, concepteur et pilote d’essai, ne souffrait pas de ballonnements d’estomac… Une fois réalisés les premiers vols par un pilote plus léger que les concepteurs, avec reprise de ces vols dans les journaux grâce à Convair, Ken Coward trouva un moteur plus puissant, 28 ch au lieu de 18 ch, et il modifia plusieurs fois le calage de l’aile et du plan fixe.

En décembre 1948, Bill Chana osa le piloter mais ne put, à cause de son poids, dépasser les 150 ft d’altitude. Pour les besoins du film du WeeBee en vol (lien ci-dessus), il vola sans le parachute qui augmentait sa masse, parachute qui de toute façon n’avait aucune utilité aux altitudes de démonstration.


Le premier vol officiel date de mars 1949, il y a 70 ans. Le WeeBee subit encore plusieurs modifications pour en réduire la trainée et améliorer l’atterrissage : nouvelle adaptation du calage de l’aile et raccourcissement de la jambe de train avant. La Beecraft Aviation envoya alors son bébé faire des vols de démonstration en Grande-Bretagne.

Le 13e et dernier vol du WeeBee date d’avril 1950, pendant lequel il atteignit les 145 km/h, fit des passages bas et des virages serrés à plus de 60°. Le but du vol était d’intéresser l’US Air Force en leur proposant de réaliser une version appelée « Military Mite », armée de six rockets sous les ailes devenues pliables. Bill Chana certifiait que cette version pourrait se poser sur n’importe quelle grande route. Tout ceci n’eut aucune suite et le WeeBee termina son existence au musée aéronautique de San Diego où il disparut plusieurs années plus tard dans un incendie.   ♦♦♦

Partager :

  • Partager
  • E-mail
  • Imprimer
  • Facebook
  • Twitter

J’aime ça :

J’aime chargement…
  • Facebook
  • RSS

Newsletter aeroVFR

Manifestations

Les eVTOL, rêve ou réalité ?

Conférence en ligne ce 12 novembre 2025. Les aéronefs à décollage et atterrissage verticaux électriques (eVTOL) connaissent ces dernières années un développement sans précédent en étant promis sans émissions de CO2 et surtout moins bruyants que l’hélicoptère – un critère indispensable pour la principale mission visée qui est l’exploitation en zone urbaine. Face à un […]

Salon des Peintres de l’Air et de l’Espace

La 14e édition au Bourget jusqu’au 31 octobre 2025. Cette 14e édition du Salon officiel des Peintres de l’Air et de l’Espace se tient depuis le 20 septembre dans le salon Dollfus du musée de l’Air et de l’Espace (MAE) au Bourget. Le thème retenu cette année est « Libération et refondation, dans une mise en […]

L’agenda aeroVFR pour novembre 2025

Calendrier de fin de saison 2025… 5 novembre : Examen du Brevet d’initiation aéronautique (BIA) en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. 8 novembre : Forum des métiers et formations de l’aéronautique et du spatial à Grenoble-le-Versoud (9h00/17h00). Horizon Aerospace. Informations complémentaires via ce lien. 22 novembre : 19e séminaire Sécurité des vols de l’ACAT à […]

Avions et automobiles Gabriel Voisin

De l’avion à l’automobile via l’aérodynamique… Le Groupe Ile-de-France de l’Association Aéronautique et Astronautique de France (3AF), en partenariat avec le groupe Centre de 3AF et le Groupement des Ingénieurs et Cadres Supérieurs de l’Aviation Civile (GIACRE), propose une conférence gratuite intitulée « Avions et automobiles Gabriel Voisin ». Véronique Brunet, docteur en Histoire de l’Art et […]

Journées européennes du patrimoine

L’occasion de visiter un musée aéronautique… La 42e édition des Journées européennes du patrimoine aura lieu les 20 et 21 septembre 2025, la thématique nationale étant « le patrimoine architectural ». Ce peut-être l’occasion de se rendre dans un musée aéronautique pour y découvrir l’architecture des bâtiments ou… l’architecture interne de certains aéronefs. Voici une […]

L’agenda aeroVFR pour octobre 2025

Quelques dates à noter pour ce mois d’octobre 2025. 29 septembre-3 octobre : 6e Feu vert pour l’emploi et l’apprentissage à Cambrai (Hôtel de ville de 9h00 à 18h00). Pole aéronautique. 4 octobre : Journée Portes ouvertes de la Sécurité civile à Nimes-Garons. Démonstrations aériennes, village d’exposants, découverte d’aéronefs. Entrée gratuite. Inscription obligatoire via ce […]

Le MULM à Blois-le-Breuil

44e édition de ce rassemblement ULM. La 44e édition du salon mondial de l’ULM (MULM) aura lieu du 5 au 7 septembre 2025 sur l’aérodrome de Blois-Le Breuil, avec la présence des 6 classes d’ULM. Organisé par la FFPLUM en partenariat avec le Conseil départemental du Loire-et-Cher, cette édition affiche 120 exposants et près de […]

Plus d'article de cette catégorie

Derniers articles parus

  • Un passager ou pas en instruction ? 7 novembre 2025
  • Hommage aux pionniers à Lyon-Bron 6 novembre 2025
  • ZRT entre Saint-Flour et Le Puy 6 novembre 2025
  • Les eVTOL, rêve ou réalité ? 5 novembre 2025
  • ZRT multiples en FIR Marseille 5 novembre 2025
  • Le Top 15 des causes d’accidents 4 novembre 2025
  • Quel avenir pour FSA ? 2 novembre 2025
  • De la judiciarisation à outrance 31 octobre 2025
  • De mieux en mieux… 31 octobre 2025
  • Nouveau formulaire de plan de vol 31 octobre 2025
  • La côte Atlantique l’hiver et l’été… 30 octobre 2025
  • De la rigueur au SIA 30 octobre 2025
  • Quatre ZRT près de Mont-de-Marsan 29 octobre 2025
  • Trois ZRT sur les Hautes Alpes 28 octobre 2025
  • Deux ZRT secteur Saint-Brieuc 27 octobre 2025
  • Diamond Aircraft relance son Katana en Europe 24 octobre 2025
  • Retour à l’hiver… 22 octobre 2025
  • L’EASA et la simplification réglementaire 21 octobre 2025
  • Textron débranche sa division eAviation 21 octobre 2025
  • Salon des Peintres de l’Air et de l’Espace 20 octobre 2025
  • Encyclopédie Aviation générale 20 octobre 2025
  • Séminaire Sécurité des vols à Toulouse 19 octobre 2025
  • Des pneus et du freinage… 16 octobre 2025
  • L’agenda aeroVFR pour novembre 2025 15 octobre 2025
  • Initiation à l’hydravion 13 octobre 2025

Site d'information aéronautique, aeroVFR.com offre un panorama de l'actualité du pilote VFR.


Découvrez chaque jour l'info aéronautique concernant Industrie (constructeurs, motoristes, héliciers, équipementiers)

Manifestations (meetings, compétitions, expositions, conférences) | Culture (livres, cinéma, aviation de collection, musées)

Pratique (pilotage, espace aérien, réglementation) | Safety First (facteurs humains, sécurité des vols)

Tous droits réservés ® | Mentions légales

%d