Où comment faciliter la préparation des vols pour les pilotes…
Il y a des Notam qui interpellent parfois… C’est le cas ces derniers temps du Notam relatif à l’aérodrome de Gaillac (LFDG) avec pour consignes, depuis le 1er juin dernier et jusqu’au 30 septembre 2025, les points suivants :
– tours de piste basse hauteur réservés aux aéronefs basés
et
– survol du Hameau des Fédies, les Chalets-des-Fiolles et de Montans interdit.
Si vous n’êtes pas du coin, qui plus est en déroutement vers le terrain, en analysant la fiche VAC, on retrouve rapidement Les Fédies et Montans puisque ces deux sites bénéficient d’un cercle bleu les entourant pour attirer l’attention des pilotes. Au passage, on notera que – dans le sillage de Toussus-le-Noble alias Paris-Saclay-Versailles – ces ronds bleus à éviter par le passé deviennent à leur tour interdits.
Mais là où cela se complique, c’est que sur la fiche VAC, il n’y a point trace des Chalets des Fiolles – avec deux « l », sont même pas foutus de se relire ! On a beau chercher, nulle part on ne peut lire ce nom sur la VAC, pas plus sur la 1/250.000e SIA (qui affiche seulement Montans) encore moins sur la 1/500.000e OACI-IGN. Il faut donc aller consulter la carte topographique série Top 25 de l’IGN au 1/25.000e pour arriver à localiser les Chalets-des-Fiolles qui se trouvent être un camping 4 étoiles. À quand la nécessité d’avoir à bord les cartes Top 25 à bord pour déchiffrer une fiche VAC, ou peut-être un extrait de cadastre, qui sait ?
A tout le moins, sur la fiche VAC de Gaillac, un simple « cercle bleu » s’imposerait sur les Chalets-des-Fiolles, avec ou sans nom, et il n’y aurait alors nul besoin d’un Notam inexploitable qui de plus vient allonger l’interminable liste des Notam à déchiffrer avant toute navigation même courte…
Cela fait des années qu’un groupe d’experts travaille au niveau international et notamment en France pour diminuer la logorrhée sans fin des Notam à perte de vue alors que l’on sait depuis très longtemps déjà que « trop d’information tue l’information »… Avec Gaillac, le processus d’amélioration du système fait route inverse s’il faut désormais localiser un lieu à ne pas survoler alors qu’il est impossible de le trouver dans les données accessibles en vol par les pilotes.
Et si tous les campings exigent leur interdiction de survol alors qu’ils se trouvent sous un tour de piste, si tous les hameaux veulent aussi leur « rond bleu » d’interdiction, il y aura bientôt une épreuve de gymkhana à chaque intégration pour pouvoir atterrir… Et qui s’occupe de cette menace ?
Descartes, reviens, le bon sens aéronautique est de plus en plus perdu ! ♦♦♦