• Accueil
  • Mes livres
    • Rafale Marine
    • Du Vampire au Mirage 4000
    • La Saga Robin (2e édition)
    • Le Mook d’aeroVFR…
    • Autres livres
    • Dernières parutions
  • A propos d’aeroVFR
    • Auteurs
  • Contact
  • Météo du week-end
  • Webcams sur aérodrome
  • Escales sur aerodrome

aeroVFR

Informations de vol VFR

  • Actualités
  • Industrie
    • Constructeurs
    • Motoristes/héliciers
    • Equipementiers
  • Manifestations
    • Meetings
    • Expositions/Salons
    • Conférences
    • Compétitions/Rallyes
  • Histoire
    • Livres / revues
    • Histoire de l’aviation
    • Aviation de collection
    • Cinéma / TV / Photo
    • Musées
  • Cockpit
    • Pilotage
    • Espace aérien
    • Réglementation
    • Clubs et Fédés
  • Webcams
  • Safety first
    • Facteurs Humains
    • Sécurité des vols
  • Revue de presse
  • Humeur
Vous êtes ici : Accueil / Cockpit / Collision en courte finale

Collision en courte finale

Publié le 14 août 2025 par Rédaction Laisser un commentaire


Une menace indépendante de l’expérience aéronautique…

Ce rapport du BEA évoque une collision en finale, entre un avion et un ULM, survenue en novembre 2024 à Lunéville, terrain non contrôlé. Pour l’avion, il s’agit d’un DR-400 avec pour équipage un pilote, un instructeur et le fils du pilote. C’est un vol de prorogation avec un touché à Nancy-Essey, quelques exercices de maniabilité sur le retour, un tour de piste à Lunéville avec remise de gaz en finale car la piste est encore occupée, suivi d’une montée à 3.000 ft pour un encadrement (PTE), le tout avec les messages radio associés sur la fréquence du terrain (123.500). Pour l’équipage du DR-400, « il n’y a personne dans le circuit susceptible d’interférer avec la PTE ».

Avec un horaire très similaire, le pilote d’un ULM Atec 212 Zéphyr a quitté l’aérodrome pour un vol local avec un passager sans culture aéronautique, avant de revenir à son terrain de départ par une verticale puis intégration en vent arrière à Lunéville. Le pilote indique avoir passé les messages radio et, en l’absence de réponse ou d’autre émission, il pense être, lui aussi, seul dans le circuit.

Ainsi, l’Atec 212 Zéphyr se présente en finale sur la 09 en dur, sous une pente standard de 3° (5%) tandis que le DR approche sur une pente d’environ 7°. Ils entrent en collision à une vingtaine de mètres de hauteur et à environ 200 m du seuil de piste. Le DR décroche et entre en collision avec le sol dans un champ de gravats dans l’axe de la piste. Le pilote est blessé puis évacué par les secours. L’instructeur et le fils du pilote évacuent l’appareil avec l’aide des premiers intervenants.


Le pilote de l’ULM a entendu un « gros bruit », a constaté une « perte de puissance totale et instantanée » du moteur qu’il associe à une « explosion moteur ». Capot moteur ouvert mais appareil toujours manoeuvrable, il se pose sur la 09 en herbe. Après atterrissage, il tracte l’ULM jusqu’au hangar et croise les secours qui lui demandent « Où est l’autre avion ? ».
Il comprend alors qu’il y a eu une collision en vol.


L’enquête a montré que le DR-400 s’est « posé » sur l’ULM, au vu des traces de pneu et d’impacts. La roue principale gauche de l’avion a impacté le fuselage en arrière du cockpit de l’ULM, sa roue avant touchant le capot moteur, sectionnant câbles électrique et boîtiers d’allumage, touchant un point de fixation du bâti et la rampe d’injection gauche, d’où la perte de puissance totale du moteur. Par ailleurs, le lendemain de l’événement, l’ULM ayant été remis sous tension via sa propre batterie, la fréquence active sur la radio était réglée sur 125.500 MHz avec 120.700 en stand-by (la fréquence du SIV de Strasbourg dont la fréquence était devenue 120.400 la veille de l’événement). L’essai d’émission et de réception au sol ont montré que la radio de l’ULM fonctionnait nominalement.

Le DR-400 a impacté le sol avec une attitude à piquer et une forte inclinaison à gauche. Des traces de peinture ont été notées sur la bande de roulement et le flanc gauche du pneu avant, seuls dommages associés à la collision, les autres dommages résultant de l’impact avec le sol. La fréquence active affichée sur la radio était 123.500 avec 119.605 (Nancy-Essey) en stand-by.

Les observations sur les deux aéronefs confirment une collision latérale des deux aéronefs convergeant vers la piste, le DR-400 étant plus haut du fait de la finale moteur réduit en PTE, légèrement à droite de l’ULM. Aucun dommage structurel majeur n’a été noté suite à la collision sur les deux aéronefs, celle-ci entraînant l’arrêt du moteur de l’ULM et la perte de contrôle de l’avion. À aucun moment de l’approche, les deux équipages n’ont eu conscience de la présence d’un autre appareil. Ayant tous deux effectué leur message radio sans retour ni autre message, ils ont considéré être seuls dans le circuit.

L’instructeur en place avant droite du DR, à une hauteur d’environ une vingtaine de mètres, a vu soudainement un aéronef arriver par en dessous mais sans avoir le temps de réagir avant la collision. Le pilote du DR a aussi vu surgir l’aéronef sous l’avion. « Par réflexe et pour amortir le choc, il a tiré le manche et viré à gauche. L’avion a ensuite décroché et est tombé sur le tas de gravats dans l’axe de piste ».

Le pilote de l’ULM, par ailleurs contrôleur aérien militaire, a veillé plusieurs fréquences durant son vol local avant de sélectionner 123.500 pour son retour vers Lunéville. Mais « il précise que dans cet ULM, les instruments de sélection et d’affichage de la radio sont situés côté passager et non en face du pilote. Il indique avoir fait les annonces radio à l’approche de l’aérodrome, à la verticale, lors de la branche vent arrière, en étape de base et en finale. Il pense avoir entendu d’autres pilotes qui émettaient des messages sur la fréquence, certains se chevauchant ou étant difficilement audibles. Toutefois, il considérait qu’il était seul dans le circuit à Lunéville ».

Pour la synthèse du scénario, le BEA précise que le pilote de l’ULM, au retour d’un vol local,
« a très probablement sélectionné par erreur la fréquence 125.500 au lieu de 123.500 MHz.
Ses messages n’ont pas été entendus par les autres usagers de l’aérodrome et il pensait qu’il était seul dans le circuit d’aérodrome ». Ont contribué à la collision en vol :
– « la sélection erronée de la fréquence radio par l’un des pilotes, empêchant les communications et une bonne conscience de la situation de la part des pilotes des deux aéronefs en auto-information ».
– « l’absence de visibilité respective en raison des trajectoires d’approche des deux aéronefs : le DR-400 arrivant sous forte pente, en PTE, par-dessus et par-derrière l’ULM ».

Enseignements du BEA
Parmi les enseignements mis en avant par le BEA, depuis 2010, il est précisé que 20 accidents consécutifs à des collisions en vol entre deux aéronefs ont été enregistrés en France, dont 7 mortels ayant entraîné le décès de 16 personnes. Sur les 20 accidents, 6 dont 2 mortels sont intervenus en circuit d’aérodrome (4 morts). Sur ces 6 accidents, 5 ont eu lieu en situation d’auto-information, les pilotes utilisant alors les messages radio et l’observation visuelle pour localiser les aéronefs à proximité. Cinq abordages en auto-information présentaient soit une absence soit un manque de communication de la part d’au moins un des pilotes.

Pour aller plus loin…
Que dire de plus ? Des points déjà évoqués ici mais qu’il faut répéter :

– les collisions interviennent rarement par mauvaises conditions météo, quand peu de trafics sont en vol. La collision Zéphyr-DR-400 a eu lieu par conditions Cavok.

– l’expérience, les qualifications ou encore l’âge des pilotes n’entrent pas du tout en compte dans ce type d’accident. Le nombre de collisions reste faible mais leurs conséquences sont souvent dramatiques.

– tous les moyens disponibles doivent être utilisés. Par exemple, à l’arrivée ou à proximité d’un aérodrome et donc secteur à concentration de trafic potentiellement plus élevée, l’allumage des phares, même en plein jour, peut être un plus.

– la radio est un bon moyen pour se faire une « image mentale » du secteur et localiser les autres trafics mais cela ne suffit pas. D’ailleurs, le rapport du BEA précise que « la publication aéronautique ne mentionne pas que l’aérodrome (de Lunéville) est réservé aux aéronefs munis de radio ». Ce n’est donc pas parce que l’on entend personne sur la fréquence que l’on est
seul !

– par ailleurs, trop de messages radio sont imprécis. S’il y a plusieurs aéronefs dans le circuit de piste, le fait d’annoncer « début de vent arrière », « milieu de vent arrière » ou « fin de vent arrière », en fonction de la disponibilité de la fréquence, peut changer la donne et la compréhension de la situation pour les autres aéronefs…

– pour annoncer la prochaine verticale d’un terrain, il est nécessaire de donner sa position en 3 dimensions et bien souvent, il manque au moins 1 des 3 paramètres :
1) le cap d’arrivée, ou la provenance d’un autre aérodrome vers tel autre aérodrome,
2) l’altitude de la verticale,
3) la durée avant le passage de la verticale (ou l’heure de passage à la verticale).

– dans le doute, ne pas hésiter à questionner un autre aéronef si sa position est mal comprise. Ne pas hésiter à monter ou à descendre si deux trajectoires sont prévues à la verticale et à la même altitude. Il est préférable d’utiliser des altitudes « non rondes » (2.400 ft et pas 2.500 ft) pour disperser les trafics dans le plan vertical surtout à proximité des grandes villes où les TMA des aéroports « compressent » les VFR dans une faible tranche de hauteur…

– le « voir et être vu » est primordial mais ce système connaît aussi des limites et lacunes.
Pour améliorer le champ d’analyse visuelle, il faut mettre à contribution toutes les personnes présentes à bord, y compris celles sans culture aéronautique pour comprendre les messages radio.

– attention aux angles morts présents sur tout appareil, surtout si l’on rajoute des supports de GPS sur le pare-brise.

– attention aux pièges de certains appareils, comme une radio placée en place copilote avec une mauvaise vision de l’affichage, notamment sous certaines conditions de lumière solaire.

– attention au piège des « nouvelles » fréquences en 8.33 kHz où il est très facile d’afficher un .755 ou au lieu d’un .775. Après affichage, relire posément la fréquence en la répétant chiffre après chiffre pour la valider. ♦♦♦

Rapport du BEA en téléchargement :
CollisionFinale

Sur le même sujet :
– L’étude du BEA « Abordages, 1989-1999 » analysant 17 abordages
– L’électronique, une aide pour l’anti-collision ?
– Les limites du « voir et être vu »
– Angles morts, tâche aveugle et collision
– Le piège des fréquences 8.33 kHz
– Attention au 8.33…
– La menace de la verticale
– Comment se protéger des collisions
– Prévention des collisions en vol avec une courte vidéo

Partager :

  • Partager
  • E-mail
  • Imprimer
  • Facebook
  • Twitter

J’aime ça :

J’aime chargement…
  • Facebook
  • RSS

Newsletter aeroVFR

Manifestations

Championnats du monde d’ULM à Chambley

Championnats en deux temps durant ce mois d’août selon la classe d’ULM C’est à Chambley, en Meurthe et Moselle, sur l’ancienne base de l’Otan que se dérouleront les 19e Championnats du monde FAI d’ULM pour la catégorie « Classic », du 9 au 16 août, et du 24 au 31 août pour les paramoteurs. Plus de 80 […]

Colloque Aviation et handicaps

Synthèse des évolutions en cours et perspectives pour les personnes en situation de handicap. Le nombre de pilotes en situation de handicap est déjà important en France, actifs dans différentes disciplines aéronautiques (avion, planeur, ULM…). Organisé par le groupe « Ile-de-France » de la commission Aviation légère de l’Association aéronautique et astronautique de France (A3F), ce colloque […]

L’agenda aeroVFR pour août 2025

Quelques dates à noter pour ce mois d’août… 3 août : French Flyair, spectacle aérien gratuit à Menton (Promenade du Soleil, 16h00 à 17h00) 4-9 août : Open de France/Coupe de France de voltige (avion) à Châteaudun. FFA. https://www.ffa-aero.fr 9-16 août : 19e Championnats du monde d’ULM classique à Chambley (54). FFPLUM. https://ffplum.fr

Euro Fly-in du RSA à Brienne-le-Château

76e rassemblement annuel de la fédération RSA. L’Euro Fly-in édition 2025 de la fédération RSA (Réseau du Sport de l’Air) aura lieu les 4-6 juillet 2025 sur l’aérodrome de Brienne-le-Château. Le rassemblement annuel des constructeurs amateurs, restaurateurs et/ou propriétaires d’aéronefs de collection et… passionnés d’aviation attend plusieurs centaines d’avions sur les parkings de l’ancienne base […]

Aerosculpt et Blue Prints

Exposition d’été à l’Espace Air Passion. Du 28 juin au 7 septembre 2025, Alain Reullier, artiste multimédia, expose à l’Espace Air Passion 11 « aerosculpt », des oeuvres construites partir de pièces aéronautiques issues de l’aviation militaire ou civile. Pesant 80 à 100 kg pour 1 à 2,50 m de hauteur, ces oeuvres sont complétées de six […]

Roissy Meaux Airshow

Edition 2025 pour le meting de Meaux-Esbly. Annulé l’an passé par décision politique locale de dernière minute, le meeting de Meaux-Esbly devenu désormais le Roissy Meaux Airshow, aura lieu le 6 juillet 2025. Édition intitulée « Des avions et des Elles », les femmes seront à l’honneur de cette cinquième édition, de nombreuses animations étant proposées sur […]

JPO à Couhé-Vérac

Portes ouvertes sur la plate-forme du Civraisien en Poitou… Différents événements et la réglementations depuis 2022 ont contraint l’aéro-club de Couhé-Vérac à ne plus organiser son traditionnel meeting, proposant dépuis une Journée Portes ouvertes (JPO). L’édition 2025 aura lieu les 19 et 20 juillet 2025. Au programme : simulateurs de vol en avion, pilotage de […]

Plus d'article de cette catégorie

Derniers articles parus

  • Collision en courte finale 14 août 2025
  • Le diable dans les détails 13 août 2025
  • Camping à Gaillac 11 août 2025
  • Le treuil pour les pilotes… motorisés 10 août 2025
  • Miracle à Vierzon 7 août 2025
  • Retours d’expérience du 191 et du SAR 6 août 2025
  • Championnats du monde d’ULM à Chambley 3 août 2025
  • À Rouen, les planeurs cloués au sol 2 août 2025
  • Volfa 2025 dans le Sud-Ouest 1 août 2025
  • De Sarlat à Cahors 31 juillet 2025
  • Les AZBA de retour sur Sofia-Briefing ? Peut-être un jour… 30 juillet 2025
  • Les AZBA de retour sur Sofia-Briefing ? 29 juillet 2025
  • Navigation aérienne et contrôle aérien 28 juillet 2025
  • De mieux en mieux… 28 juillet 2025
  • Forme en plan et décrochage 26 juillet 2025
  • Des mises à l’air libre… 26 juillet 2025
  • Colloque Aviation et handicaps 25 juillet 2025
  • Consignes à proximité d’incendies 24 juillet 2025
  • Le nouveau PA-44 Seminole DX 24 juillet 2025
  • L’Elixir certifié FAA Part-23 23 juillet 2025
  • Commande record pour Piper Aircraft 22 juillet 2025
  • Elixir : priorité aux écoles de pilotage 22 juillet 2025
  • CN pour les ULM G1 21 juillet 2025
  • Vous avez dit PIB local ? 14 juillet 2025
  • L’agenda aeroVFR pour août 2025 14 juillet 2025

Site d'information aéronautique, aeroVFR.com offre un panorama de l'actualité du pilote VFR.


Découvrez chaque jour l'info aéronautique concernant Industrie (constructeurs, motoristes, héliciers, équipementiers)

Manifestations (meetings, compétitions, expositions, conférences) | Culture (livres, cinéma, aviation de collection, musées)

Pratique (pilotage, espace aérien, réglementation) | Safety First (facteurs humains, sécurité des vols)

Tous droits réservés ® | Mentions légales

%d