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Le GC II/5 au combat

Publié le 18 décembre 2025 par François Besse Laisser un commentaire


De la Drôle de guerre à la campagne de France en Curtiss H-75A.

Le colonel Olivier Lapray, ancien commandant de la BA133 de Nancy-Ochey après avoir été NOSA (Navigateur-Officier système d’armes) sur Mirage 2000D, chef des opérations puis commandant d’un escadron de chasse, le II/3 Champagne, a quitté l’armée de l’Air et de l’Espace fin 2019. Passionné d’histoire, auteur d’une dizaine d’ouvrages, principalement sur les campagnes… napoléoniennes, il a signé en 2010 l’ouvrage « Curtiss au combat » (Ed. Histoire
et Collections).

Cet ouvrage est récit de la campagne de France en 1939-1940 pour le groupe de chasse
GC I/5. Il s’agit d’une synthèse sur la première unité de l’armé de l’Air équipée de Curtiss H-75A Hawk et la première en matière de tableau de chasse en 1940. Suivra en 2021 « P-47 au combat » (Ed. Arès), poursuivant l’histoire du GC I/5 « Champagne » lors des campagnes d’Alsace et d’Allemagne en 1944-1945.

Cette fois, il récidive avec le GC II/5, soit le 2e groupe de la 5e Escadre, constitué des 3e
et 4e escadrilles, les 1ère et 2e constituant le 1er groupe ou GC I/5. Le II/5 va reprendre les traditions de la N124 de 1914-1918, le fameux Lafayette et sa tête de Sioux (ou plutôt d’Iroquois au départ) et aussi de la SPA 167 des Cigognes que tous dénommeront… « canards » ! Si les escadrilles N et SPA étaient équipés de Nieuport et de Spad XIII, le II/5 de la 5e Escadre à Reims utilise au départ des Dewoitine D-500 dont le prototype a volé en 1932. C’est alors un avion « moderne », sans haubans, de construction métallique monocoque mais à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, avec son cockpit torpédo et son train fixe, il est obsolète en 1937.

Suite à un contrat hâtivement signé en 1938 avec Curtiss, ce groupe va pouvoir recevoir des
H-75A, version française du P-36 Hawk. Les appareils livrés en caisse sont assemblés à Bourges puis convoyés à Reims début 1939. Performances accrues, hélice constant speed, volets de capot, train rentrant, équipement en radio, c’est le jour et la nuit même si le H-75A
– sous toutes ses versions successives du AA1 au A4 selon la motorisation et l’équipement – s’avèrera moins performant que le Messerschmitt 109 mais plus manoeuvrant que celui-ci.

Avec la déclaration de la guerre en 1939, le II/5 est dédié à la protection du pays le long de la frontière franco-allemande, dans la Zone d’opérations aériennes Est (ZOAE). En août, il est affecté au terrain de Toul-Croix de Metz, au nord de la ville de Toul. Mais la jeune armée de l’Air (1933) subit encore une doctrine imposée par l’armée de Terre et la Marine. Une partie de son activité est mise à disposition des autres armées, l’autre utilisée pour ses propres besoins.
Les tactiques sont encore améliorables avec des patrouilles à 3 avions avec les ailiers en étagement positif et négatif, contrairement à la patrouille à deux utilisée dans la RAF et la Luftwaffe, une paire leader-ailier plus manoeuvrante qu’un trio.

C’est alors la « Drole de guerre » où les hostilités ne sont pas vraiment enclenchées.
Le groupe fait du « camping », malgré un hiver rigoureux quand les températures de -15 à
-25°C imposent aux mécaniciens de régulièrement mettre en route les moteurs pour que les appareils soient prêts à décoller en cas d’alerte. Dans la montée vers 6.000 ou 8.000 m, il faudra ensuite tirer quelques rafales pour éviter que les mitrailleuses ne gèlent.
Les combinaisons chauffantes ne sont pas au point et restent souvent au placard. Si l’avion
est équipé d’une radio, un commutateur impose de choisir réception ou émission.

Quelques accrochages ont lieu face à des avions de reconnaissance allemands, protégés par des 109D rapidement remplacés par des 109E plus motorisés et équipés de canons dans les ailes tandis que les H-75 doivent se contenter de 4 ou 6 mitrailleuses de 7,5 mm. Il faut aux pilotes français de nombreuses passes de tir, des milliers de cartouches tirées à bout portant pour venir à bout d’appareils ennemis. Les pannes de radio ou d’inhalateurs ne sont pas absentes. En formation, les pilotes de bombardiers français ainsi que les équipages de Potez 63 n’ont pas dépassé 30° d’inclinaison. Des entraînements en unité doivent corriger ces lacunes avec des passes de tir simulées. C’est ainsi que deux H-75 se percuteront, l’un ayant une aile arrachée. Le pilote sonné, après 25 tours de vrille, reviendra à lui avant de pouvoir évacuer…

Puis le 10 mai, avec l’attaque des aérodromes français par la Luftwaffe, ce sera « l’incurie » dénoncée par les pilotes, leurs avions étant bloqués au sol par décision supérieure alors que la base est bombardée… Jusqu’au 24 juin, ce sera deux mois de combat que l’auteur raconte, quasiment au jour le jour, utilisant les documents de marche, les témoignages des acteurs, des extraits de leurs récits. On lit ainsi au fil des pages l’évolution, le déroulement des missions, les convoyages à Bourges pour aller chercher de nouveaux appareils qui ne sont
pas prêts, faute d’avoir reçu leur équipement, de la radio au collimateur.

C’est aussi l’arrivée de pilotes tchèques au sein des Sioux et des Canards. L’un deux, devant se poser dans un champ à court de carburant, sera pris pour un espion par la gendarmerie et la population du fait de son français balbutiant et ce malgré les cocardes bleu-blanc-rouge de son H-75A. Il passera un mauvais moment avant d’être relâché. C’est aussi des avions français qui se font tirer par leur DCA, des pilotes alos sous voile de parachute qui se feront tirer par leurs propres troupes. C’est encore la difficulté à abattre Heinkel He-111 ou Dornier Do-17 aux bonnes performances et aussi à leur robustesse.

Puis ce sera la repli vers le sud de la France et la confrontation des pilotes aux réactions négatives de la population, mettant en cause l’absence de la chasse française dans le ciel, mais dont les combats à haute altitude n’étaient pas visibles…
Devant l’avancée allemande, ce sera alors le départ pour l’Afrique du Nord le 20 juin 1940, les pilotes ayant acheté des calendriers des PTT ou déchiré la page d’un manuel de géographie pour avoir une première idée du littoral nord-africain afin de se repérer à l’arrivée à Alger-Maison Blanche. Le Potez 63 servant de leader sans expérience va se retrouver en IMC, ce qui n’est pas une situation d’avenir à 35 appareils… Le 25 juin, l’armistice avec l’Allemagne et l’Italie est confirmée. Le projet de rejoindre les Anglais à Gibraltar voit le jour mais au vu du peu de coopération du consul britannique à Alger, l’idée sera abandonnée.

Ordre est alors donné de bloquer les avions au sol, de démonter la gouverne de direction,
de vider les réservoirs mais le 3 juillet 1930, ordre contraire, il faut tout remettre en état de vol après un ultimatum anglais sur la flotte française dans le port militaire d’Oran, Mers-el-Kébir. Sur ordre, des combats auront lieu entre Curtiss H-75A et Fairey Swordfish, entre alliés devenus en quelques mois adversaires.

Pour le II/5, la bataille de France s’achèvera avec 48 victoires officielles, que l’auteur porte à 51 après étude des archives, avec 22 appareils perdus et 7 pilotes tués. Par la suite, le II/5 sera basé au Maroc où, sous les couleurs de Vichy à bandes jaunes et rouges, les pilotes recevront l’ordre de s’opposer le 8 novembre 1942 au débarquement américain en Afrique du Nord (opération Torch), entraînant des combats aériens entre H-75A et Grumman Wilcat, épisode traité en deux pages en fin d’ouvrage – une situation qu’avec le recul on a du mal à comprendre aujourd’hui avec des pilotes combattant des Alliés pourtant aux prises avec l’Allemagne nazie…

L’auteur complète ou corrige parfois les écrits des pilotes, transformant un Ju-88 en He-111
au vu des pertes retrouvées côté allemand. Le tout est agréablement étalé en 230 pages comprenant diverses annexes : les as du GC II/5, les récompenses aux pilotes, les avions abattus, les pilotes ayant servi l’unité, le listing de tous les Curtiss employés sans oublier une bibliographie sur la période. On appréciera les extraits de carte pour localiser les événements, ainsi que les profils d’appareils ou des copies de carnets de vol sans oublier l’iconographie abondante, issue du Service historique de la Défense (SHD) et de collections particulières.
On aurait pu éviter une « gouverne de dérive » (direction) ou un « aileron de profondeur »
(p. 79) et quelques coquilles souvent inévitables à la relecture.

Mais cet ouvrage de bonne facture répond aux attentes du lecteur intéressé par cette période, celui d’un travail de mémoire afin « d’écrire l’histoire de ces hommes dont le souvenir s’efface au fil des ans ». Ces pilotes et mécaniciens âgés pour la plupart d’une vingtaine d’années, quand l’Allemagne et la France s’affrontaient. C’était il y a seulement 85 ans…   ♦♦♦

Photo © SHD

– Le groupe de chasse II/5 au combat, par O. Lapray, Editions Arès. 234 p. 39,90 €

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