
La gamme des monomoteurs SR poursuit sa trajectoire…
Alors que les ventes de Beechcraft Bonanza se sont effondrées ces dernières décennies et que la production sera arrêtée après les derniers modèles en cours d’assemblage, après avoir passé le cap des 18.000 appareils produits à Wichita, alors que Mooney Aircraft n’a pas fait mieux alors que ces deux gammes ont marqué l’aviation générale dans les annés 1970-2000, c’est la gamme Cirrus qui a pris la relève.

Le constructeur de Duluth a su proposer une offre captant une nouvelle clientèle, non pas de passionnés de pilotage mais plutôt d’utilisateurs d’un moyen de transport privé et rapide, avec l’atout du parachute intégral et désormais de l’AutoLand pour rassurrer les proches, le tout avec une stratégie sans cesse active en matière de marketing, faisant que les propriétaires changent régulièrement de modèle pour suivre l’évolution de l’appareil quand ils ne passent au jet également proposé par Cirrus. Ceci lui a permis de capter une clientèle ayant les moyens, ne souhaitant plus perdre du temps dans les aéroports avec les contrôles multiples, et pouvant atteindre des centaines d’aérodromes aux Etats-Unis non desservis par les compagnies y compris régionales. Et le marché de l’aviation générale se trouve à 80% outre-Atlantique…

D’où le cap des 11.000 exemplaires de Cirrus SR, tous modèles confondus, annoncé ces derniers jours par Cirrus Aircraft, quelques jours seulement après l’obtention de la certification EASA (et aussi celle de la CAA britannique) pour son SR-22 G7. Le 11.000e SR produit porte ainsi l’immatriculation N11000 soit « November One One Zero Zero Zero » au premier contact avant de passer à « Triple Zero » sur la fréquence… Nul doute qu’au premier trimestre 2026, quand la General Aviation Manufacturers Association (GAMA) dévoilera ses statistiques annuelles de production dans le monde, les SR seront à nouveau en tête des ventes de monomoteurs à piston, place occupée depuis près de 20 ans. ♦♦♦
Photos © Cirrus Aircraft